L'ÉGLISE SAINT MAIXENT ET LA FONTAINE DE DÉVOTIONS

 

Saint Maixent était un religieux originaire de la région d'Agde (Pyrénées-Orientales) du nom d'Adjutar, réputé pour sa piété et ses dons de thaumaturge (faiseur de miracles). Excédé par sa propre renommée, il s'enfuit, changea de nom et vint se réfugier dans un monastère sur les rives de la Sèvre niortaise. Sa réputation l'y rejoignit, il fut élu abbé et, dès sa mort, en 515, considéré comme un saint. Un sanctuaire lui fut dédié, autour duquel s'édifia la ville de Saint-Maixent (Deux-Sèvres).

 

 

Ci-dessus et ci-dessous : l'église dans les années 1900... 1910... A noter, la présence d'un clocheton sur le toit. Un texte de l'abbé Jammet indique la présence d'une petite et d'une grosse cloche dans le clocher.

 

 

 

2009

 

 

 

L’église Saint Maixent de Vitrac était autrefois une vicairie perpétuelle existant simultanément avec un prieuré simple, et dépendait comme lui de l’abbaye de Saint Maixent (Diocèse de Poitiers). Elle fut transformée en cure lorsqu’on supprima le prieuré vers 1600 et le curé substitué au prieur devint décimateur de la majeure partie de la paroisse c'est à dire celui qui avait le droit de lever la dîme (impôt en nature prélevé par l'Eglise sur les productions agricoles).

 

Eglise : Croix latine de divers âges avec une chapelle dédiée à Saint Antoine de grande dévotion.

Presbytère : Installé vers 1 600 dans l’ancien logis prieural.

 

Source : Archives départementales : Pouillé –Historique du diocèse d’Angoulême – Tome second – 1897 –

 

1925 : Intérieur de l'église décorée en l'honneur de la canonisation de Thérèse de Lisieux

 

 M. Georges, dans son ouvrage sur les églises de Charente la décrit ainsi :

"Elle devait posséder une nef séparée de l'abside par deux pilastres très saillants. La nef actuelle, sans pilastre et sous tillage, est percée à l'est d'arcades brisées,conduisant dans deux chapelles latérales du XVe siècle. Un grand arc précède le chœur rectangulaire couvert d'une voûte sur croisée d'ogives pénétrant les colonnes qui les portent. La façade est percée d'une porte à trois voussures, reçue par deux pilastres et quatre colonnes aux chapiteaux assez bien sculptés de feuillages et d'animaux. Les bases sont formées de dés en biseaux, chargés de dents de scie. Elle est accompagnée de deux arcades aveugles sur pilastres, toutes plein cintre avec cordon, les tailloirs se prolongeant sur la façade. Un étage la surmonte, percé d'une baie brisée et limitée par deux cordons, le plus élevé à modillons sculptés de têtes. Le second étage appartient au clocher rectangulaire percé sur chaque face de deux fenêtres sans linteau, sous un toit bas à quatre pans. Des contreforts droits sont montés sur les côtés de la nef. Ils sont obliques sur les angles des chapelles et du chevet. Une porte en accolade est ouverte dans le mur ouest de la chapelle nord. […]

 

 

Ainsi, au XIIe siècle, l'église ressemblait à ses sœurs de Chasseneuil et de Cherves, obscure et percée de peu de fenêtres. La question transport jouant beaucoup à cette époque, la pierre a dû être prise dans la carrière des Terses. Le terrain étant marécageux, certains prétendent qu'elle est construite sur pilotis. Lors des réparations, il serait facile d'en avoir la certitude. Cette version expliquerait en partie les affaissements et les nombreuses réparations qu'elle exigea à travers les siècles. » […]

Source : Recherches de l'abbé Jammet

 

"L’église de Vitrac date des XIème et XIIème siècles. La première pierre fut posée en l’an 1080 sous la tutelle du puissant seigneur de Chabanais. L’église de Vitrac au XIIème siècle était aussi importante que sa sœur de Chasseneuil.

 

Il y avait aussi sa fontaine d’eau sacrée. Les gens des alentours y venaient chercher de l’eau et y faisaient des prières en faveur des membres malades de leur famille.

Avant la première guerre mondiale, cette fontaine de dévotion était située à l’emplacement de l’actuel monument aux morts. Elle fut déplacée en 1920 derrière l’église lors de l’érection du monument aux morts."

D’après le texte manuscrit de Léon Tardieu : Recherche du passé de Vitrac.

 

 

La fontaine devant la Mairie et les écoles avant 1920

 

 

 

La fontaine en 2009

 

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